Qu'est-ce qui, en général, symbolise le mieux la mobilité d'un vieux ?
La lenteur et ... une canne.
La couverture de l'édition française de "L'Homme ralenti" de J.M. Coetzee en est une excellente illustration.
Mais si demain, on devait changer de regard à la fois sur la lenteur (voir "Et si l'homme lent devenait désirable ?") mais aussi, et surtout, sur la canne ?
Et si dans un monde dominé par les vieux, la canne devait changer de statut ?
La jeunesse a imposé la basket comme la grande référence mobilitaire désirable et joyeuse du quotidien.
Pourquoi demain, les vieux n'imposeraient-il pas la canne comme une autre des grandes références mobile du futur ?
Et si demain, la canne passait d'objet symbole du déclin physique à celui d'une nouvelle vitalité, voir d'une nouvelle sportivité ?
Dit autrement : et si la canne devenait la sneaker d'un monde dominé par les vieux ?
On parle bien ici de canne et non des bâtons de marche télescopiques qui eux ont déjà gagné leur reconnaissance sportive depuis une décennie.
C'est en tout cas une question qu'incite à se poser l'exposition "Walking stick & canes" récemment organisée par Keiji Takeuchi dans le cadre de la Triennale de Vensie.
On y revient le 6 juin prochain, là.