Le sport français sort de deux grandes crises majeures : le/la Covid et Paris 2024.
Lors de chacune de ces grandes crises, est né, cet espoir sympathique mais naïf d'un monde d’après qui serait ni tout à fait le même que celui d'avant, ni tout à fait un autre non plus, mais qui serait assurément mieux !
Et c'est avec ce leitmotiv, l'un des favoris des réseaux sociaux, mais tout de même un peu benêt, que nous nous sommes rassurés : "je ne perds jamais, soit je gagne soit j'apprends", il en sortirait donc nécessairement quelque chose de positif.
Sauf que comme nous l'a rappelé Marx (Karl pas Groucho) "l'histoire se répète, d'abord comme une tragédie, ensuite comme une farce".
Car en fait, si nous ne sommes pas certains d'avoir gagné grand chose (gageons que l'histoire montrera que si, probablement un peu) lors de ces deux crises, nous ne nous sommes guère plus préoccupés d'apprendre dans notre précipitation à revenir au monde d'avant, retour tantôt subi, tantôt choisi.
Et donc, invariablement, les vieux réflexes, souvent de mauvaises habitudes, reviennent à la surface en premier, et l'on s'étonne nous-mêmes de notre médiocrité...
Le sport français retrouve (par paresse ?) sa culture de l'existence : "si on me donne moins d'argent, je vais disparaître, il faut me donner plus pour que j'existe !" sans réellement s'être préoccupé de ce qu'il pouvait offrir de nouveau, pour un monde d'après qui serait mieux.
Sans non plus se dire que substituer une culture du résultat à celle de l'existence aurait pu être une bonne idée et que c'était peut-être là le sens du mot héritage, mot encore aujourd'hui sur toutes les lèvres.
Alors nous faisons le pari que c'est au niveau du club qu'un renouveau pourrait advenir.
On en vous dit beaucoup plus très vite.