Friday, July 17, 2020

ET SI L'ÉCOLOGIE ÉTAIT FORCÉMENT ET HEUREUSEMENT PUNITIVE ?

Parfois, il suffit de quelques lignes pour remettre les choses à leur place. 
Peut-on refuser l’écologie au seul prétexte qu’elle est punitive ?
Lorsque l’on dit “ceci est de l’écologie punitive”, on dit simplement “telle mesure me contraint, je n’en veux pas”. 
Mais dans un cadre collectif, ce n’est pas, en soit, un argument, puisqu’il serait alors applicable à n’importe quel domaine où la contrainte collective agit. 
L’obligation du port du masque dans les transports en commun, le respect des gestes barrière et le confinement sont-ils de la “santé punitive” ? 
L’obligation pour les producteurs alimentaires d’afficher clairement leurs ingrédients sur les étiquettes de leurs produits est-elle de la “transparence punitive” ? 
Oui et non. Ce sont en effet des mesures “punitives” dans le sens où elles limitent les libertés individuelles et s’accompagnent de sanctions. Mais en même temps, ce n’est pas pour cela qu’on les refuse. 
Ce sont des règles collectives décidées pour l’intérêt général et acceptées collectivement pour cette raison. On peut bien entendu les contester, débattre de leur utilité, de leur faisabilité, mais l’argument “c’est punitif” n’est pas nécessaire, et surtout pas suffisant pour cela. 
C’est là le fonctionnement normal et essentiel d’une société : se fixer des règles collectives, parfois contraignantes, parfois punitives, pour encadrer des comportements individuels qui, sinon, seraient nocifs pour la collectivité. 
À priori, il n’y a pas de raison que l’écologie politique, en tant que problématique collective, échappe à ce fonctionnement.
C'est signé Clément Fournier et c'est juste impeccable - le reste, .