Au départ, il y a un échec.
Celui de la tentative faite en 1958 par l'équipage de Small World de traverser l'Atlantique en ballon dans le sens est-ouest.
Le ballon ne va voler que 4 jours, et l'équipe va effectuer la traversée sur l'eau - là.
La nacelle est devenue un navire.
Quand on travaille comme nous le faisons au sein de notre Sailing Mobility Lab ® sur les Alternatives Véliques ®, cette tentative ouvre de nouveaux horizons mobilitaires et sportifs.
Mais cet échec est possiblement une nouvelle histoire du sport éolien.
C'est, en effet, possiblement l'émergence d'un sport éolien qui associerait ballon et voilier, soit vole et navigation de façon beaucoup plus radicale et complète que les voiliers à foils aujourd'hui.
Bref d'un sport qui associerait aérien et archimédien de façon totalement inédite.
Si en plus, on croise cela avec nos réflexions sur les possibles nouveaux récits qui pourraient naitre du vent - voir là et là -, on voit poindre l'idée d'un soutenable nouveau grand récit sportif et mobilitaire.
Un nouveau grand récit qui aurait ses racines, entre autres, dans les œuvres de Jules Vernes et plus particulièrement dans "Le Tour du Monde en 80 jours", "L'Ile à hélices", "L'Ile mystérieuse" et "Cinq semaines en ballon".
Le Trophée Jules Vernes actuel pourrait alors s'enrichir d'un new Jules Vernes Trophy associant voile et ballon.
Le foil a révolutionné la voile, pourquoi ne pas imaginer que le ballon puisse le faire aussi ?
Il y aurait alors là, les sources
- d'un nouveau grand récit marin,
- d'un nouveau grand récit aérien,
- d'un nouveau grand récit sportif,
- d'un nouveau grand récit industriel,
- d'un nouveau grand récit mobilitaire,
et donc,
- d'un nouveau grand récit écologique.
Et si c'était cela la vocation du sport au XXI° : créer de nouveaux grands récits capables de répondre aux défis environnementaux ?
On devrait en reparler, là.
